De tout et de rien

                 De manière magistrale le président de la République vient de mettre ko l’opposition, qui ne le sait pas encore ou qui ne veut pas y croire, elle qui avait l’intention de le mettre en grande difficulté dans l’affaire Bennalla.. 

Pour ce faire, au contraire de ses prédécesseurs et en grand stratège, il ne s’est pas précipité dans la mêlée sans en connaître tous les tenants et les aboutissants. Il a laissé en avant ses subordonnés qui, sans jamais le mettre en cause, se sont renvoyés mutuellement la balle.

Et surtout, il a autorisé son directeur de cabinet,

« retraitable » dans quelques mois, à répondre à la convocation de la commission des lois, ce qui n’était pas obligatoire, avec un ordre de mission réglé au quart de tour.

Ce dernier a reconnu ses responsabilités pleines et entières dans le recrutement de Monsieur Benalla, sur la présence de ce dernier à la manifestation du 1er mai, sur la non-application de l’article 40 du code de procédure pénale bien qu’il eût reconnu l’attitude « critiquable » de ce conseiller lors de la manifestation du 1er mai. Il a donné des explications recevables sur le plan réglementaire pour ce qui concerne le port d’arme, le logement de fonction et le véhicule de fonction de Monsieur Bellana. Il a donné un avis très favorable sur l’exercice des fonctions du conseiller mais cet avis n’engage que lui. Seul point litigieux, sa réponse dilatoire quant au salaire que percevait ce dernier. Toutefois une bonne question n’a pas été posée, celle-ci: « Monsieur Macron a- t-il participé directement à la composition de son cabinet, a-t-il suggéré  ou imposé certaines personnes, dont Monsieur Benalla, en a-t-il écartées d’autres? ».

A partir de ce moment ou cela n'a pas été demandé, le système était verrouillé, la mise en cause directe de Monsieur Macron devenait impossible. Alors, ce dernier, « grand seigneur », a assumé la responsabilité toute morale de cette affaire, sans aucun risque pour lui. Le tour était joué.

P.S.: Aux dernières nouvelles il semblerait que l’opposition ne participe plus aux travaux de la commission d’enquête relative aux évènements du premier mai. Ce faisant, me semble-t-il, elle reconnaît sa défaite. Triste image de la politique.